Le Thread de l’IA : révolution ou bulle?

Tout et son contraire,:laughing:

Alors que l’intelligence artificielle transforme l’industrie du logiciel, les inquiétudes quant à son impact sur l’emploi des développeurs cèdent la place à l’optimisme. Selon Morgan Stanley Research, l’essor des outils de programmation basés sur l’IA ne supprime pas d’emplois ; au contraire, il crée de nouvelles opportunités pour les développeurs et les entreprises de logiciels.

« Contrairement aux craintes actuelles du marché selon lesquelles l’IA remplacera les développeurs humains, nous pensons qu’elle améliorera la productivité et entraînera une augmentation des embauches », déclare Sanjit Singh, spécialiste des logiciels d’infrastructure et de l’analyse de données chez Morgan Stanley Research. « À mesure que les entreprises développent des applications plus complexes et s’attaquent à leur dette technologique, la demande de développeurs qualifiés va croître. »

Rien d’incroyable sur le fond, mais j’adore la forme !
Et l’accent, l’accent… :hugs:

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Allez, je l’achète et je le mets dans ma liste de lecture. Merci pour la ref !

j’avais partagé une étude sur le sujet : ChatGPT, le meilleur CIF?

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J’ai l’impression qu’il y a quand même du temps avant qu’il devienne un conseiller digne de confiance.

Dernier exemple en date, je lui pose une question de succession simple : “Au moment du dénouement d’une assurance vie à la succession : doit-on payer les prélèvements sociaux sur les plus-values latentes ?”

La réponse est binaire, oui/non, il donne pourtant la mauvaise réponse et hallucine des citations entières, du BOFiP (Bulletin officiel des finances publiques) ou des impôts.

C’est franchement agaçant…

La bonne réponse est que oui, on doit payer les prélèvements sociaux (PS) sur les plus-values au moment du dénouement de l’AV, succession incluse. Les seuls fonds exempts de PS sont les fonds euros car ils sont déjà prélevés au fil de l’eau chaque année (sauf pour l’année de dénouement du contrat dont les PS restent à régler).

Première réponse fausse :

Non.
Les plus-values latentes d’un contrat d’assurance-vie ne sont pas soumises aux prélèvements sociaux au moment du décès de l’assuré.

Détail :

  • Les intérêts déjà crédités sur le fonds en euros (donc réalisés) ont déjà subi les prélèvements sociaux chaque année depuis 2011.

  • Les unités de compte (UC) peuvent présenter des plus-values latentes au moment du décès, mais elles ne sont pas imposées aux prélèvements sociaux, puisque ces gains ne sont pas “réalisés” avant le décès.

  • Lors du rachat par les bénéficiaires, ces plus-values deviennent alors des capitaux décès exonérés d’impôt sur le revenu (et de PS), mais éventuellement soumis aux droits spécifiques d’assurance-vie (selon les articles 990 I ou 757 B du CGI).

En résumé :

Pas de prélèvements sociaux sur les plus-values latentes au décès.
Oui, sur les gains déjà réalisés (fonds euros, rachats antérieurs).

Et quand je lui demande des sources, il s’enfonce dans un mensonge (tout est inventé) :

Sources principales :

  1. BOFiP (Bulletin officiel des finances publiques) — référence officielle de l’administration fiscale :

    • BOI-RPPM-RCM-30-10-20-10, § 210 à 220 :

      « Les produits non encore réalisés à la date du décès ne sont pas soumis aux prélèvements sociaux. Les prélèvements sociaux ont déjà été perçus sur les produits des fonds en euros lorsqu’ils sont inscrits au contrat. »
      Source officielle : impots.gouv.fr

  2. Code général des impôts (CGI), article L136-7 du Code de la sécurité sociale :
    Les prélèvements sociaux ne s’appliquent que sur les revenus réalisés (intérêts, plus-values constatées), pas sur les gains latents.

  3. ACPR / Banque de France – Guide de l’assurance vie (2023) :

    « En cas de décès, les prélèvements sociaux ne s’appliquent pas sur les plus-values latentes des unités de compte. »
    Source : Banque de France – Assurance vie

En synthèse :
→ Les plus-values latentes au décès ne supportent pas de PS.
→ Seuls les produits déjà acquis (notamment du fonds euros) l’ont été, au fil de l’eau.

Ce n’est qu’un exemple empirique, mais il illustre les limites des LLM. C’est loin d’être la première fois que j’observe ce type de résultats sur des sujets connexes.

Selon moi, il ne faut surtout pas les utiliser pour chercher des informations sans connaître le sujet, ou sans approfondir les sources citées. Surtout, il faut vérifier les sources car il est capable de les inventer, tel un mythomane.

Je ne sais pas vous, mais loin de moi l’idée de me baser sur une technologie qui est capable de mentir et d’inventer pour prendre des décisions personnelles importantes, a fortiori sur mon patrimoine.

Il faut prendre les LLM pour ce qu’ils sont : des modèles probabilistes très utiles dans de nombreuses situations (résumer, corriger, dégrossir, lancer une tâche, faire des recherches préliminaires), mais incapables de penser ou d’être complètement fiables.

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Merci pour cette étude de cas bien concrète…Je pense que ça doit pas mal refroidir les entreprises au bout de 5/6 expériences de ce type. Finalement il faut plus de temps pour valider et corriger les réponses que d’avoir un expert.

J’utilise beaucoup l IA pour programmer mes Algos et le résultat est bluffant, mais de nouveau il faut derrière un vrai travail de relecture pour traquer les bugs et le fait que ce n’est pas toi qui a écrit le code rend la tache sacrément difficile. Il faut rentrer dans la logique de coding d’un autre…Par contre pour écrire des routines bien calibrées avec des entrées et des sorties bien définies et pas plus de 20 lignes de code à chaque fois c’est super d éfficacité et permet vraiment des gains de productivité.

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En substance :

  • OpenAI signe un contrat de 38 milliards $ avec Amazon Web Services, premier partenariat majeur hors de Microsoft
  • L’accord porte sur l’accès immédiat à des centaines de milliers de GPU Nvidia hébergés par AWS
  • AWS construira de nouvelles infrastructures dédiées à OpenAI, en plus des data centers existants
  • Cela confirme la fin de l’exclusivité Microsoft, dont le droit de préférence a expiré la semaine dernière
  • OpenAI reste client d’Azure avec 250 milliards $ supplémentaires prévus pour Microsoft
  • Pour OpenAI ce deal prépare une IPO probable, en diversifiant ses fournisseurs et sécurisant sa capacité de calcul

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Le MIT vient de ridiculiser tous les grands laboratoires d’IA et personne n’en parle.

Ils ont créé un nouveau benchmark, WorldTest, pour vérifier si l’IA comprend réellement le monde… et les résultats sont implacables.

Même les modèles les plus performants, Claude, Gemini 2.5 Pro et OpenAI o3, ont été largement surpassés par les humains.

Voici ce qui le distingue :

WorldTest ne vérifie pas la capacité d’une IA à prédire le mot ou l’image suivante.

Il mesure sa capacité à construire un modèle interne de la réalité et à l’utiliser pour gérer de nouvelles situations.

Ils ont créé AutumnBench, un environnement de test composé de 43 mondes interactifs et de 129 tâches où les IA doivent :

• Prédire les parties cachées du monde (prédiction d’images masquées)

• Planifier des actions en plusieurs étapes pour atteindre des objectifs

• Détecter les changements soudains des règles de l’environnement

Ils ont ensuite comparé 517 humains aux meilleurs modèles.

Les humains ont dominé toutes les catégories.

Même une puissance de calcul massive n’a que très peu amélioré la situation.

Le constat est stupéfiant :

Les IA actuelles ne comprennent pas leur environnement ; elles se contentent d’y identifier des schémas. Elles n’explorent pas, ne remettent pas en question leurs croyances et n’expérimentent pas comme le font les humains.

WorldTest pourrait bien être le premier test de référence mesurant réellement la compréhension, et non la mémorisation. L’écart qu’il révèle est considérable : il représente le prochain grand défi de la cognition en IA.

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Super intéressant !