Quel serait votre point de non retour?

Tellement hĂąte de les voir se barrer :hugs:

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Ce commentaire condescendant est tellement symptomatique du problĂšme. On prĂ©fĂšre voir partir les forces vives qui crĂ©ent et investissent plutĂŽt que de baisser les retraites gĂ©antes des boomers. En tant qu’actifs, vous vous finirez un jour par vous rendre compte Ă  quel point vous ĂȘtes les dindons de la farce de ce systĂšme.

J’explore trĂšs sĂ©rieusement la piste, je suis actuellement en train de voyager pour voir quelle destination me conviendrait, il est Ă  peu prĂšs sĂ»r que je ne serai plus rĂ©sident fiscal français Ă  partir de l’annĂ©e prochaine, au plus tard en 2027 et ce sont des centaines de milliers d’€ de recettes fiscales qui partiront avec moi (IS, IR, PFU, TVA, cotisations patronales et salariales, taxes fonciĂšres).

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Ahah, je vais m’arrĂȘter Ă  cette phrase condescendante tellement symptomatique du problĂšme.

Article sur le sujet ce jour sur Le Monde :

Rester ou partir : les dĂ©bats sur la fiscalitĂ© relancent les vellĂ©itĂ©s d’exode chez les plus riches

Au grĂ© des dĂ©bats Ă  l’AssemblĂ©e nationale, fiscalistes et conseillers en gestion de patrimoine sont sollicitĂ©s par des contribuables envisageant de quitter la France. Mais Ă©chapper au fisc français n’est pas si simple.

Article (AccÚs abonnés) : https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/11/03/rester-ou-partir-les-debats-sur-la-fiscalite-relancent-les-velleites-d-exode-chez-les-plus-fortunes_6651286_3234.html

Article en pdf : https://drive.google.com/file/d/1h1xwrohTdZjoWtpfv6LOcJNOaSPEoya8/view?usp=drivesdk

J’ai vu Ă©galement passer un article similaire dans le Figaro : «Je ne me reconnais plus dans ce pays» : ces Français dĂ©couragĂ©s qui ont dĂ©cidĂ© de mettre les voiles

Lien archive : https://archive.is/p3GZd

J’aimerais nuancer, on parle surtout des riches et c’est la raison pour laquelle je m’interrogeais au dĂ©but de ce post car ils ont tous les moyens et un arsenal Ă  leur disposition pour envisager l’expatriation sereinement.

Mais qu’en est il des gens “ordinaires” / classe moyenne ? je m’y inclus et envisage sĂ©rieusement l’expatriation.

DĂ©solĂ© si j’ai ratĂ© le post, mais ça serait quoi tes raisons pour partir dans ce cas ?

mon profil : H, français, 32 ans, diplÎmé, certifié 0 héritage, milieu social ni favorisé ni défavorisé, toujours été salarié, du mal à franchir le pas pour entreprendre

Au travail, je suis de culture Ă  remettre ma place en jeu tous les jours. Travailler comme si c’était ma boĂźte, pas tir au flanc, jamais fait d’arrĂȘt maladie.
Malheureusement, mon expĂ©rience me fait dire que ça ne paye pas. J’ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  des planquĂ©s qui ne se cachent mĂȘme pas, d’autres qui sont plus politiciens que travailleurs.
(je retrouve bcp de ce que dit Jokariz bien que je suis trĂšs loin de son domaine et de sa formation)

e.g. attention aux personnes à mettre en CC, l’ordre, ainsi que le fait de s’adresser à un N+2

Une culture du plafond de verre, je n’ai vu que trĂšs peu de perspectives d’évolution. Des difficultĂ©s Ă  s’extraire de sa condition sociale.

D’un point de vu santĂ©, je n’avais jamais Ă©tĂ© confrontĂ© au systĂšme. Puis, ayant eu quelques ennuis ainsi que des proches, je me suis rendu compte que c’était bien pourri.
(fraude kinĂ©, mĂ©decins qui deviennent des “lip fillers”, erreur de diagnostic, fraude dentiste 
)

Un manque gĂ©nĂ©ralisĂ© de diligence dans principalement toutes les administrations auxquelles j’ai eu Ă  faire ainsi qu’un gaspillage d’argent avĂ©rĂ© avec des prestataires externes.

La frilositĂ© des employeurs 
 vous ĂȘtes trop qualifiĂ© 
 vous ĂȘtes pas assez qualifiĂ© 
 une offre d’emploi dite urgente qui s’éternise sur 3 mois et 3 entretiens pour 2500 € par mois 
 plus d’1 an en recherche 


Une gĂ©nĂ©ration de blasĂ©s qui attendent la retraite (quand mĂȘme un bonne 10 aine d’annĂ©es) qui ne veut plus faire d’efforts et qui ne fait rien pour passer le relais Ă  l’autre gĂ©nĂ©ration quand on ne te met pas des bĂątons dans les roues 


Un ressenti de climat ambiant de triche, comment presser le systĂšme Ă  son maximum pour en tirer profit personnel (i.e. le faire peser sur tous le monde au final), comment encul** son voisin.

J’ai eu la chance de pouvoir partir quelques temps Ă  l’étranger (hors Europe), malheureusement pas eu de visa de prolongation. C’était le jour et la nuit.
Bizarrement, j’ai tissĂ© + de relations avec d’autres nationalitĂ©s que les français expatriĂ©s (ils reproduisent le mĂȘme schĂ©ma Ă  l’étranger ?)

J’ai observĂ© la communautĂ© Latino, Asiatique, Moyen-Orientale tous sont bien plus solidaires que les français que j’ai rencontrĂ©.
exemple: ils contactent le cousin du cousin Ă©loignĂ© de l’oncle de la tante, ils auront un toit.

C’est agrĂ©able de te lire, et c’est rafraĂźchissant sur le sujet de l’expatriation.

Je pense qu’on est beaucoup à se retrouver dans ce que tu dis, en tout cas ça me parle beaucoup.
Cela dit, j’ai surtout rencontrĂ© ce dont tu parles dans des grosses structures. Les planquĂ©s dans les petites boites, ça existe mais c’est plus rare. Idem pour la politique.
Pour ce que ça vaut, ma derniĂšre (grosse) boite Ă©tait internationale, et le cĂŽtĂ© planque / politique Ă©tait largement pire aux US. Faut dire, sans protection de l’emploi, t’es un peu forcĂ© de lĂ©cher des culs.

Pour ce qui est du plafond de verre, en tant que salariĂ© j’ai l’impression que le seul vrai levier c’est de se barrer dans une autre boite. J’ai jamais rĂ©ussi Ă  ĂȘtre augmentĂ© correctement en restant au mĂȘme endroit. MĂȘme quand tous tes entretiens individuels sont ultra positifs.

Je ne connais pas bien la culture sud-amĂ©ricaine, mais je me permets juste de te mettre en garde sur l’herbe plus verte ailleurs. J’ai pas mal bougĂ© dans ma vie, habitĂ© Ă  l’étranger (en Europe) et changer plusieurs fois de villes / rĂ©gions en France, mon constat c’est que tu troques toujours des problĂšmes actuels pour d’autres qu’il est difficile de voir sans passer suffisamment de temps sur place.
Cela dit, peut-ĂȘtre qu’une fois tout mis sur la balance, l’équilibre te conviendra mieux :person_shrugging:

Quid de tester l’expatriation une annĂ©e ou deux ?

Je souhaite rajouter que je crois profondĂ©ment Ă  l’épanouissement par le travail et j’ai toujours raisonnĂ© de sorte Ă  ce que je fais me fasse “bander” et je crois que le travail ne devrait pas ĂȘtre une corvĂ©e sinon cela engendre ce que j’ai annoncĂ© plus haut.

Pour ce faire, je crois qu’on devrait toucher ce qui se rapproche du brut/superbrut pour pouvoir mieux vivre du fruit de son travail donc y trouver du sens.
Ensuite libre Ă  chacun de se prendre sa propre assurance santĂ©, investir pour sa retraire 
 de façon Ă  responsabiliser les gens et les rendre acteurs.

Effectivement c’était une boite US cotĂ©e pour laquelle j’ai travaillĂ©.

Je suis bien conscient que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs et c’est un peu Ă  contrecoeur que je me rĂ©signe Ă  partir car la qualitĂ© de vie dans ma rĂ©gion est bien mais il faut honnĂȘtement 4-5k net mensuel pour y vivre et comme je l’ai dit, il y a un systĂšme qui est gĂ©nĂ©ralisĂ© et qui mettra du temps Ă  changer. La rĂ©alitĂ© Ă©conomique nous rattrape.

Mon expatriation Ă©tait dĂ©jĂ  d’environ 1,5 an. J’ai pu y voir certains dĂ©fauts, certes, mais un climat ambiant bien meilleur.
santĂ© c’était Ă©quivalent voire un peu moins bien (niveau infra, dispo etc.. mais potentiellement mieux niveau mentalitĂ©)
sĂ©curitĂ© c’était bien mieux
civilitĂ© c’était bien mieux
travail/opportunitĂ©s c’était bien mieux
bouffe/culture/social , dépend de la personnalité de chacun
coĂ»t de la vie, j’ai trouvĂ© assez Ă©quivalent (+ cher mais meilleur salaire)

J’envisage entre autres, ĂȘtre frontalier Suisse qui serait un entre deux. Ou totalement hors europe

AprĂšs 25 ans de boulot, je suis maintenant persuadĂ© que c’est une chimĂšre, et pourtant j’y croyais aussi Ă  l’épanouissement par le travail. Bon ça ne m’empĂȘche pas de continuer Ă  essayer de trouver une belle boite qui rĂ©unit tous les critĂšres hein, mais le problĂšme reviendra toujours je crois, question d’équilibre.

Ou alors monter sa boite ?
Comme ça Ă  ton tour d’ĂȘtre le N+3 qui se fait lĂ©cher le cul \o/

Si tu te sentais mieux là-bas, pourquoi ne pas y retourner t’installer ?

J’avoue ne pas bien comprendre l’option frontalier Suisse par contre vu ce que tu racontes :sweat_smile:
Pour le pognon c’est top, mais c’est à peu prùs tout.

Je continue d’y croire sinon c’est un suicide moral.

Oui monter une boite/ petit business / commerce dans n’importe quel domaine est une option.
Aussi, tout le monde n’a pas les capacitĂ©s et la volontĂ© de monter une licorne.
Mais quoi et oĂč ? Ă  dĂ©finir 


Frontalier Suisse c’est pour l’argent en effet mais aussi:

  • pouvoir bĂ©nĂ©ficier du systĂšme de santĂ© Suisse (peut ĂȘtre meilleur ?)
  • avoir un gap entre salaire et cout de la vie en France
  • la culture au travail est peut ĂȘtre diffĂ©rente ? (je ne connais pas). Il me semble que la durĂ©e lĂ©gale du travail est supĂ©rieure dĂ©jĂ .

Et y retourner est une solution en cours

Petite prĂ©cision, je ne crois plus au travail salariĂ© comme voie d’épanouissement.
Mais le travail au sens large, si tu fais un truc qui te plait et que la finalité a du sens pour toi, oui bien sûr :slight_smile:

La majoritĂ© des entrepreneurs n’ont pas de n-3, ce sont eux qui achĂštent et remplacent le papier toilette ou remplacent les absences inopinĂ©es Ă  des postes de prĂ©sentiel.

Quand tu as des n-3, tu as plein d’autres galĂšres Ă  gĂ©rer, dont beaucoup, beaucoup de rh. Mais tu ne peux pas te plaindre ni t’épancher car ce sont tes choix et ta boĂźte. Les entrepreneurs et dirigeants ont souvent un sentiment de solitude trĂšs exacerbĂ©.

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D’autant plus vrai quand ils se sont expatriĂ©s pour raisons fiscales, tu notes :clown_face:

N+3 ça peut arriver plutĂŽt vite cela dit, selon les boĂźtes. Mais arrĂȘtons-nous Ă  N+2 si ma remarque sarcastique initiale fonctionne mieux comme ça :wink:

Laisse tomber avec Roger Rabbit
 je ne compte plus ses interventions type il manque de justice fiscale en France, anti E. Larcheveque, bref on connait la chanson (j’ai mon idĂ©e du profil, probablement un urbain cĂ©libataire et qui regarde Quotidien. La seule fois oĂč j’ai voulu apporter ma pierre Ă  l’édifice Ă  ce forum il m’a suggĂ©rĂ© de me barrer
 super).

C’est terrible Ă  lire mais je comprends tellement ton plan. Comme je disais dans le monde actuel les pays doivent tenter de traiter leurs gros contribuables comme des clients (c’est Ă  dire des gens qui peuvent partir, surtout les plus gros clients
). Le fait que tu veuilles quitter le fournisseur France a surement une raison trĂšs logique, tu as un meilleur fournisseur ailleurs c’est tout. L’égo français est trop Ă©levĂ©. Il s’explique peut etre assez simplement : en rĂ©alitĂ© nous avons toujours Ă©tĂ© un pays trĂšs avancĂ© par rapport Ă  d’autres.

Pour avoir Ă©tĂ© expatriĂ© assez longtemps, l’experience est incroyable et j’aimerais Ă  nouveau le faire. Lire des gens comme Roger me donne encore plus l’envie de rĂ©-ouvrir le sujet et travailler sur un plan expatriation.

Tu as mis exactement le doigt sur le problĂšme

Le peu de français que j’ai vu, bcp arrivaient en pensant que tout leur Ă©tait dĂ»