Excellente newsletter de Snowball sur les biais cognitifs et quelques conseils pratiques qui en découlent, très simple à lire
Daniel Kahneman est allé vraiment au bout de sa démarche sur la prise de décision… jusqu’à décider de sa mort lorsque l’utilité n’était plus suffisante. Impressionnant.
Et récemment, j’ai appris que Daniel Kahneman, un de mes économistes préférés qui a dédié une bonne partie de sa vie à étudier la prise de décision, a justement pris une des décisions les plus difficiles : mettre fin à sa vie en Suisse le 27 mars 2024, il y a quasiment un an jour pour jour.
Aujourd’hui, nous allons donc parler prise de décision sous un prisme économique avec quelques outils pour vous aider à prendre les bonnes (ou des décisions tout court si vous êtes bloqués).
C’est un des économistes qui m’a vraiment fait aimer les sciences économiques, notamment parce que ses recherches alliaient sciences économiques et psychologie, et non pas que des chiffres. Il y a quelques jours, je suis tombé sur cet article bouleversant qui expliquait comment cet homme de 90 ans a décidé de mettre fin à ses jours.
This is a goodbye letter I am sending friends to tell them that I am on my way to Switzerland, where my life will end on March 27.
Bouleversant… Jusqu’à la fin de sa vie, la prise de décision aura été au centre de son existence. Philip Tetlock, un psychologue à l’université de Pennsylvanie, nous dit :
À mon avis, il avait l’impression de s’effondrer, tant sur le plan cognitif que physique. Il voulait vraiment profiter de la vie et s’attendait à ce qu’elle devienne de moins en moins agréable. Je soupçonne qu’il ait fait un calcul hédonique du moment où le fardeau de la vie commencerait à l’emporter sur les avantages, et qu’il a probablement prévu un déclin très marqué au début des années 90. Je n’ai jamais vu une mort mieux planifiée que celle que Danny a conçue.