Bonjour je viens de tomber sur cette vidéo qui m’interroge grandement sur le caractere autonettoyant des ETF comme un avantage. Je n’ai malheureusement que trés peu de conaissance hormis le fonctionnement global et je me demandais ce que vous en pensez et est ce que c’est a considérer dans une stratégie de neophytes comme 95% d’entre nous :-)…non je plaisante je sais pas https://www.youtube.com/watch?v=jbkm-YBT8hk&t=226s
Bonjour @theos
Merci pour le partage et bravo à l’auteur de cette vidéo pour le travail effectué. Qu’on soit en accord ou non avec lui, on peut tout de même saluer l’effort de recherche.
N’ayant pas fait moi même les calculs je ne saurai démontrer si il a réellement tort ou raison cependant je vois dans la méthodologie plusieurs points qui m’interrogent :
1 - L’étude ignore la pondération par capitalisation que chaque entreprise a dans l’indice.
2 - Il l’avoue lui même, il n’a pas réussi chaque année à récupérer les données de toutes les entreprises présentes dans l’indice
3 - Il part pour chaque année de la liste des entreprises présentes dans l’indice au 01 Janvier. Pour démontrer l’inefficacité de l’effet auto nettoyant il aurait fallu figer la liste aux 500 entreprises présentes dans l’indice en 2010 et démontrer qu’en gardant ces mêmes 500 entreprises jusqu’au 31 Décembre 2024 on finit par surperformer l’indice qui lui fait entrer et sortir chaque année des entreprises. Car repartir chaque année de la nouvelle liste c’est au final appliquer à sa propre étude ce fameux effet auto nettoyant
Bonne journée
Merci pour le partage, j’aime découvrir des chaînes peu connues, surtout quand les créateurs essaient d’innover ou de proposer quelque chose de différent. Et j’aime bien quand on remet en question les idées reçues.
Mais je pense que l’auteur se trompe de combat. Le but d’un ETF n’est pas de battre le marché (ou des investisseurs pro), mais de le répliquer au mieux. La fonction auto-nettoyante est juste un moyen de reproduire l’effet capitalisation.
Et comme dit @Bobby, son analyse est perfectible : loi normale, seulement 10 ans de data, data incomplètes…
Dommage, il aurait pu faire une illustration sympa du théorème central limite dans le contexte de la Bourse, mais il en sort un argument assez creux pour sa croisade anti-indiciel.
Il a toutefois raison sur un point : le mantra de l’auto-nettoyant est à côté de la plaque.
Les actions qui sortent de l’indice n’ont par définition pas un poids significatif dans l’indice : les sortir n’aura pas un impact très important sur les performances futures. Pas besoin de faire une longue étude pour se dire que s’il me manque 0,2% de mon indice, je vais tout de même avoir une performance proche de celle de l’indice. De même, qu’il faille inclure de nouvelles actions lorsqu’elle commencent à représenter une part conséquente est une évidence.
L’important reste d’avoir une diversification très large car a priori, toutes les actions ont une espérance de rendement ajustée du risque équivalente (cf. les points sur la relative efficience des marchés dans les parcours, ou l’adage AMF « les performances passées ne préjugent pas des performances futures »).
Si le marché était parfaitement efficient, on voudrait détenir absolument toutes les actions du marché, en pondérant par capitalisation boursière comme approche par défaut (i.e. on reconnait humblement que notre avis a la valeur d’un pet de lapin et que la somme des acteurs du marché va mieux se dépatouiller du problème).
Mais comme ce n’est pas forcément pratique de détenir tout le marché, comme les micro caps faiblement liquides ou le marché Ouzbek dans lequel c’est une purge sans nom d’investir(*), on se contente de détenir l’importante fraction du marché qui est facilement accessible. D’où l’investissement indiciel qui permet d’avoir plus de 80% du marché sans se prendre le chou.
Je me fous royalement d’un effet autonettoyant qui nettoierait des pouillèmes de poussières, ce qui m’intéresse c’est que j’ai constamment plus de 80% du marché action mondial en portefeuille, à défaut d’en avoir 100%. Je n’ai pas de manière fiable de dire que pour un risque donné, un mix d’actions sera plus performant qu’un autre(**), donc j’en prends une tripotée et vogue la galère.
(*) Désolé chers Ouzbeks, j’ai rien contre vous, c’est jusque que j’aime la sonorité exotique du nom de votre pays.
(**) Si on est convaincu par les arguments de l’investissement factoriels, on s’écarte de la pondération par capitalisation, mais l’idée de base reste la même : on veut plein d’actions différentes pour étaler les risques idiosyncratiques.