Je n’ai pas creusé ce sujet dans le détail, mais je pense qu’allouer un montant d’épargne mensuelle dans l’optique d’une donation n’est pas forcément la meilleure approche. Je préfère raisonner en pouvoir d’achat familial.
Pendant les 18 à 24 ans à venir, ta petite poulette va vivre sur le budget familial, puis vous allez lui fournir un capital de départ. Ce capital sera transmis de façon directe (lui donner du pognon ou des actifs financiers) ou indirecte (payer ses études et sa piaule).
Dans les deux cas, c’est pris dans le capital familial, qui est aussi là pour financer vos autres projets à des horizons différents et dont la priorité peut fluctuer. Flécher de l’argent a priori réduit les options de tous les membres de la famille. Tous les membres de la famille n’auront pas les mêmes besoins ou les mêmes envies.
Illustrons : comme ta fille sera dotée d’un intellect brillant, elle inventera à 17 ans une nanotechnologie révolutionnaire, rendant inutile ce capital de départ. Imaginons qu’un autre de tes enfants n’ait pas ces atouts et ait besoin d’un plus gros coup de pouce pour se lancer. La meilleure solution serait-elle de donner autant à chacun ? Probablement pas (d’autant plus que ta fille aura aussi une super personnalité, donc elle préfèrera que vous aidiez la fratrie).
Autre considération : allouer un effort d’épargne équivalent peut être inéquitable pour les autres, car ils ne vont pas avoir les mêmes conditions de marché pendant leur enfance.
Imagine que tu aies un autre enfant dans 6 ans et que tu épargnes la même somme pour chacun tous les mois. Un gros crash boursier survient juste avant la naissance de ton second enfant : à 18 ans, tu diras à ta fille aînée qu’elle aura un moindre capital de départ que ton second enfant parce qu’elle n’aura pas eu de chance sur sa phase d’accumulation ?
Bah non, donc tu vas faire pot commun de l’épargne des enfants. Pourquoi vouloir cloisonner ce pot de l’épargne familiale ? L’argent est fongible.
Dans ce contexte, je chercherais plutôt à planifier ces donations comme des projets au sein des projets et de l’allocation du patrimoine familial. Au fur et à mesure que tu avances dans le temps et que les besoins se précisent, tu pourras ajuster l’allocation globale pour financer au mieux ce besoin de liquidité.
Les caractéristiques de risque des placements découleront des besoins et de l’horizon des projets de toute la famille, pas seulement des ~18 ans de l’enfant.
Par exemple, aux 5 ans de ta fille, tu devras ajuster souvent les plans. Le lundi il faudra planifier des études de médecine, le mardi de palefrenière-mécanicienne-patineuse (oui, triple diplôme) et le mercredi d’astronaute. 
Naturellement, il y a la question fiscale. Payer les études de ses enfants et leurs dépenses courantes n’est pas considéré comme une donation, mais si tu comptes vendre des actifs avec une plus-value importante pour financer ces dépenses, passer par la case donation peut être intéressant car ça purge les plus-values ! L’enfant vend alors les actifs sans devoir payer de taxes, permettant un plus grand pouvoir d’achat au final.