Investir pour son enfant – Vos avis sur la meilleure stratégie?

Hola ! Avec ma compagne, on attend notre premier enfant pour mai, une petite fille :heart_eyes:

Forcément, vu mon activité actuelle, je me pose déjà la question de l’investissement pour elle dès sa naissance :joy:

L’objectif est long terme, sans contrainte de retrait avant au moins 18-20 ans.
L’idée serait de faire un versement initial de quelques milliers d’€, puis des virements automatiques de 50 à 100€ par mois environ.

Pour l’instant, j’hésite entre deux approches, les deux en CTO :

  • 100% ETF World – Simple.

  • ETFs value / momentum – Compte tenu des niveaux actuels du Shiller CAPE Ratio et des rendements futurs estimés sur 10 ans, je me demande si une approche factorielle value/momentum serait plus pertinente sur toute la durée d’investissement, avec une préférence pour le momentum. Je veux que tout soit 100% automatisé sur ETFs, sans équilibrage nécessaire, full passif.

Avez-vous mis en place des investissements pour vos enfants ? Si oui, quoi ?
Certains d’entre vous ont-ils opté pour une stratégie similaire ?
Des idées d’ETFs qui pourraient faire le job sur la partie value/momentum ? (@vincent.p ? :grin:)

Merci d’avance pour vos retours :sign_of_the_horns:

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Hello,

Félicitations pour la naissance prochaine de ta fille !

J’ai un fils d’un an.
Depuis sa naissance, je fais des virements de 50 à 100€ en fonction des mois sur un CTO à mon nom sur un MSCI ACWI classique.
Objectif : versement à son âge de raison pour éviter qu’il crame tout (entre 21 et 25 ans je pense).

Je me pose la question de l’équité en cas d’autres enfants : don de titre selon valeurs au moment du don ou encore, selon le nombre de parts…

J’hésite à créer un CTO joint avec mon épouse (mariage sous le régime de la communauté réduite aux acquêts), car je ne sais pas ce qu’il adviendra de mon CTO à mon nom dans le cas de mon décès (je n’ai que 26 ans mais on ne sait jamais).

Je pense que créer un portefeuille avec différents facteurs n’est peut être pas la meilleure approche étant donné tes versements assez faibles (pour le moment en tout cas).

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Hello @Raphael, merci pour ton message et ton retour !

Solide stratégie :+1:t3:

Pour l’équité tu pourras faire un CTO par enfant avec un montant identique transférable, non ?

L’avantage du CTO est que les plus values sont purgées, remises à 0 au moment du transfert

Pour ton CTO à ton nom il a été ouvert avant le mariage ?

J’aurais du préciser que je compte mettre un capital de départ de quelques milliers d’€, j’édite le post initial.

A+ :rock:

Le montant ne pourra être identique comme je ne donnerais pas la la somme au même moment… Dois-je calculer la chose par rapport à l’inflation par exemple ? Il est probable que je me complique la vie :sweat_smile:

Le CTO a été ouvert après le mariage.

Dans ce cas, pourquoi pas aller chercher une combinaison de facteurs : size, momentum, quality, value… Même si le plus simple serait probablement de rester sur un bon vieux world ou acwi. Pourquoi pas du levier que tu réduis au fur et à mesure avant l’échéance ?

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Ce serait plus fair ! Je crois que la réglementation n’en tient pas compte et il faudra régulariser à la succession, mais si tu donnes lorsque tes enfants seront de jeunes adultes ça n’aura guère d’importance.

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Je n’ai pas creusé ce sujet dans le détail, mais je pense qu’allouer un montant d’épargne mensuelle dans l’optique d’une donation n’est pas forcément la meilleure approche. Je préfère raisonner en pouvoir d’achat familial.

Pendant les 18 à 24 ans à venir, ta petite poulette va vivre sur le budget familial, puis vous allez lui fournir un capital de départ. Ce capital sera transmis de façon directe (lui donner du pognon ou des actifs financiers) ou indirecte (payer ses études et sa piaule).

Dans les deux cas, c’est pris dans le capital familial, qui est aussi là pour financer vos autres projets à des horizons différents et dont la priorité peut fluctuer. Flécher de l’argent a priori réduit les options de tous les membres de la famille. Tous les membres de la famille n’auront pas les mêmes besoins ou les mêmes envies.

Illustrons : comme ta fille sera dotée d’un intellect brillant, elle inventera à 17 ans une nanotechnologie révolutionnaire, rendant inutile ce capital de départ. Imaginons qu’un autre de tes enfants n’ait pas ces atouts et ait besoin d’un plus gros coup de pouce pour se lancer. La meilleure solution serait-elle de donner autant à chacun ? Probablement pas (d’autant plus que ta fille aura aussi une super personnalité, donc elle préfèrera que vous aidiez la fratrie).

Autre considération : allouer un effort d’épargne équivalent peut être inéquitable pour les autres, car ils ne vont pas avoir les mêmes conditions de marché pendant leur enfance.

Imagine que tu aies un autre enfant dans 6 ans et que tu épargnes la même somme pour chacun tous les mois. Un gros crash boursier survient juste avant la naissance de ton second enfant : à 18 ans, tu diras à ta fille aînée qu’elle aura un moindre capital de départ que ton second enfant parce qu’elle n’aura pas eu de chance sur sa phase d’accumulation ?

Bah non, donc tu vas faire pot commun de l’épargne des enfants. Pourquoi vouloir cloisonner ce pot de l’épargne familiale ? L’argent est fongible.

Dans ce contexte, je chercherais plutôt à planifier ces donations comme des projets au sein des projets et de l’allocation du patrimoine familial. Au fur et à mesure que tu avances dans le temps et que les besoins se précisent, tu pourras ajuster l’allocation globale pour financer au mieux ce besoin de liquidité.

Les caractéristiques de risque des placements découleront des besoins et de l’horizon des projets de toute la famille, pas seulement des ~18 ans de l’enfant.

Par exemple, aux 5 ans de ta fille, tu devras ajuster souvent les plans. Le lundi il faudra planifier des études de médecine, le mardi de palefrenière-mécanicienne-patineuse (oui, triple diplôme) et le mercredi d’astronaute. :sweat_smile:

Naturellement, il y a la question fiscale. Payer les études de ses enfants et leurs dépenses courantes n’est pas considéré comme une donation, mais si tu comptes vendre des actifs avec une plus-value importante pour financer ces dépenses, passer par la case donation peut être intéressant car ça purge les plus-values ! L’enfant vend alors les actifs sans devoir payer de taxes, permettant un plus grand pouvoir d’achat au final.

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Merci pour ta réflexion @vincent.p.
Il y a moult paramètres à approfondir en effet.

Ta manière de raisonner me fait penser que je n’ai toujours pas lu Family Inc. alors qu’il trône à quelque pas de mon lit…

Question : peut-on effectuer une donation avec une ligne de PEA comme avec un CTO ?

Non malheureusement le PEA ne peut pas être donné.

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Le PEA est certes nominatif, mais on doit pouvoir donner une partie des titres qui sont dedans ? Après tout, lorsque le titulaire du PEA calanche, ça redevient un CTO mais les titres ne sont pas vendus.

Typiquement une question à poser à un notaire… Si c’est faisable, il faudra poser les calculs pour voir ce qui est le plus efficace entre un PEA ou un PEA + CTO si on pense en donner une partie à la majorité de ses enfants. Je flaire que la réponse va dépendre de la capacité d’épargne.

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Bonne question,
avant tout pourquoi privilégier le CTO plutôt qu’une AV? (même si j’ai déjà ma petite idée :grin:)

On ne peut pas faire don de son AV !

Ca veut dire qu’il faudrait ouvrir des AV au nom de chaque enfant, avec les inconvénients que j’ai évoqués (conditions de marché différents, besoins différents) et la fiscalité au moment du retrait (a minima les prélèvements sociaux sur les plus-values)…

Plus les frais, mais ça tu t’en doutais. :grin:

Une AV peut avoir de l’intérêt au sein de la stratégie familiale, mais ce n’est pas le meilleur véhicule pour donner du blé de son vivant !

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Effectivement je resterai sur le CTO de mon côté, mais @Nicolas avait peut être d’autres idées pour lesquelles écarter une AV :slight_smile:

AV en nom propre, il est possible de purger les plus values annuellement et donc de ne pas passer par la case prelevement sociaux - en admettant qu’on fasse pas plus de 9k6 de PV/ an bien entendu. De mémoire Edouard Petit avec fait un comparatif a ce sujet et l’AV était un poil mieux que le CTO au final (mais au pri de plus de gestion au final pour vraiment peu de différence)

AV au nom de l’enfant la question ne se pose pas pour la donation, mais qui te dis que à ses 20ans tu aurai toujours envie de lui donner l’argent plutôt que de continuer son éducation pour remercier du calvaire de son adolescence :sweat_smile:

Attention, tu n’esquives jamais les prélèvements sociaux en AV. L’abattement est sur l’impôt. Une purge régulière des PV rend effectivement l’AV viable par rapport à un CTO dans le cas général, mais là on est dans le contexte d’une donation. En CTO il n’y aura tout simplement aucune fiscalité pour personne, tandis qu’un AV tu auras les PS pour le parent, plus de l’impôt (de 0% à 12,8% selon le total des primes versées et l’abattement).

Je vois un ami notaire le mois prochain je lui poserais la question pour le PEA et un potentiel don de titre ainsi que préférer un CTO simple ou un CTO joint pour optimiser la donation de son vivant si l’un des deux conjoint décède par exemple.

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Bonjour,
je comprends l’intérêt du CTO, cependant, imaginons (ce que je ne souhaite pas) un scénario catastrophe ou le parent détenteur du CTO décède subitement (un accident ça peut arriver). Dans ce cas, le CTO entre dans la succession et on l’a dans l’os ? Alors que si on a ouvert une assurance-vie au nom de son enfant, il peut arriver un problème mais osef, le compte est déjà au nom de l’enfant non ?
A moins qu’il y ait quelque chose qui m’échappe.

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Qu’est-ce que tu entends par « on l’a dans l’os » ? Que l’héritier pourrait potentiellement payer des droits de succession, s’il hérite de plus que les abattements ?

Ayant déjà eu à faire à des successions qui ont traîné en longueur (plus de 2 ans entre le décès, l’ouverture et la « fermeture » de la succession), je me dis que dans une situation pareille le CTO est « bloqué », et qu’en cas de retournement de marché, il peut y avoir une différence énorme entre les titres « reçus » et ceux sur lesquels ont été calculés les droits par exemple.

Effectivement, il y a la question de la liquidité, mais c’est un sujet qu’il faut résoudre même si tu n’as pas prévu de cagnotte spéciale pour les enfants.

Une solution, c’est la prévoyance décès. C’est un sujet souvent ignoré, mais assez naturel dès qu’on raisonne en capital global, c’est-à-dire en tenant compte de son capital humain. Lorsqu’on a des enfants jeunes, l’épargne n’est pas forcément suffisante, un capital décès améliore le profil de risque pour toute la famille.

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Bonjour,

Félicitations ! Un enfant ça change la vie…

Pour ma part, à la naissance de ma fille, j’ai créé une holding en y apportant les titres de la société dans laquelle je travaille et je l’ai immédiatement démembrée (nue-propriété pour elle et usufruit pour moi).

Entre l’abattement de 100 k€, la faible valorisation des titres et la « décote » de la nue-propriété, la donation ne m’a pas couté grand chose.

Depuis les parts se sont fortement valorisées, les dividendes qui remontent sont très peu imposés (régime mère-fille) et son réinvestis (contrat de capitalisation, CTO, SCPI), ce qui fait que le patrimoine de la holding a très fortement augmenté.

A l’extinction de l’usufruit (le plus tard possible) elle fera ce qu’elle voudra du patrimoine sans droit de succession.

Il a fallu la naissance de ma fille pour que je m’intéresse à l’investissement (avant j’avais un compte chèque très confortablement garni et un livret A qui me font penser que j’ai perdu des sommes considérables par flemme, négligence et ignorance).

En conclusion, je ne sais pas si ce que j’ai fait est optimisé mais je sais que c’est plus efficace que de ne rien faire.

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Il faudrait un sujet sur le capital décès pour s’y plonger plus profondément.
Je l’ai vu pas mal apparaître sur des forums ou des livres US, mais le sujet n’est pas du tout abordé en France.

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