Fin 2023, MSCI estime que le portefeuille mondial investissable a atteint une valeur de marché de 213 000 milliards de dollars, ce qui reflète une croissance de 11 % sur un an.
En 2023, l’obligataire est restée la classe d’actifs dominante avec 54,2% des actifs mondiaux, mais sa part a légèrement diminué (de –1,4 %), tandis que le poids des actions cotées a augmenté à 35,9% (+2,4 %).
Je trouve toujours ces statistiques intéressantes car elles donnent un benchmark chiffré au « market cap weighted » portfolio qui est l’allocation optimale pour maximiser son rapport rendement risque selon Markowitz. Je mets ici de côté les questions liés aux facteurs / premia ou encore au levier
Ceci étant posé, un point que je n’ai jamais vraiment réussi à réconcilier conceptuellement est que ce portefeuille ne regarde que les actifs financiers. Si je compare cela, par exemple pour la France, au patrimoine moyen des ménages (qui représente réellement l’univers investissable), alors la part de l’immobilier apparaît bien bien plus forte
Oui, l’immobilier résidentiel est assez particulier à ce titre. Je pense qu’il n’y a pas de tentatives pour l’inclure dans le portefeuille mondial car les investisseurs institutionnels sont assez absents de cette classe d’actifs.
Y a qu’à voir les horreurs hors de prix qu’on te propose sur les sites d’annonces immobilières et les frais de courtage (paye ton spread chez les agences immo ! ) pour te dire que c’est un marché beaucoup moins efficient que les actions ou les obligations. Dès lors, on sort du cadre des hypothèses des théories de construction des portefeuilles financiers que l’on peut utiliser pour les autres classes d’actifs.
C’est une décision qu’il faut évaluer au cas par cas, il faudra qu’on fasse tout un parcours pour y apporter des éléments de réponse nuancés. Je ne sais pas si Merton, Sharpe, Markowitz & co ont choisi de louer ou d’être proprio !
Oui, ici on observe simplement le portefeuille financier et cela exclut donc de fait l’immobilier non côté ou non financiarisé.
Sur l’immobilier du point de vue de l’épargnant, il y a une logique extra-financière de confort de vie et de sécurité. C’est intéressant pour beaucoup d’en détenir, mais cet investissement ne suit pas forcément la même logique.
Plus on monte dans les hauts patrimoines, plus la part d’immobilier se réduit :