Hello !
Je suis tombé sur une vidéo d’un conseiller en investissement (en exercice depuis 2014) qui m’a fait tomber de ma chaise.
Il remet en question l’intérêt du PEA vs l’assurance-vie en évoquant divers arguments… vraiment limites.
Du coup, je me suis permis de répondre point par point dans une publication, autant partager
Comme une impression de prendre la loi de Brandolini en pleine face, curieux d’avoir vos retours sur l’argumentation
Je viens d’avoir une vidéo courte sur les réseaux qui démontrait les dangers des ETF en renvoyant vers des produits structurés « sans risque ».
La prochaine fois, je te redirigerai pour que tu leurs répondes
J’ai l’impression que les banques tradi se mettent aux moyens de communication moderne.
Ahah, avec plaisir !
Les produits structurés, c’est une belle entourloupe aussi…
D’ailleurs, j’ai regardé ce week-end une super vidéo de Xavier Delmas à ce sujet :
Quelque peu ubuesque.
Je pense qu’on peux partir du moment qu’un CGP dénigre le PEA, on a une bonne raison de changer de crèmerie.
Est-ce qu’on ne peut pas carrément parler de défaut de conseil dans le cas présent ?
Soit par une extrême incompétence, soit plus probablement par conflit d’intérêts.
Dans les deux cas, est-ce sanctionnable ? Ou est-ce qu’un CGP peut librement dire n’importe quoi comme ça et induire les prospects (puisqu’il s’agit de ça) en erreur ?
Je doute qu’on puisse faire grand chose de plus que ce que propose deja Cayas et d’autres lieu de formations : éduquer les gens.
Après clairement, notre personnage là semble prêcher sa comission plus que sa conviction.
Franchement oui, c’est grave selon moi.
Ça me fait penser à un réseau connu de CGP que j’ai consulté pour tester leurs services. J’avais précisé que ma priorité était la liquidité de l’investissement.
Recommandation à J+7 : 2 SCPI (Société civiles de placement immobilier) avec 10% de frais d’entrée et un blocage de 5 à 10 ans de l’investissement.
Un Cgp m’avait dit par la suite que c’était un cas grave de défaut de conseil.
En l’occurrence, je pense que le CGP est vraiment de bonne foi, c’est encore plus inquiétant.
Après ma réaction, j’ai eu des messages de ses collaborateurs qui m’ont expliqué que c’était un CGP avec un côté un peu artiste, qui mettait vraiment l’intérêt de ses clients au centre, que contrairement à la pratique, il ne facture pas de frais de versements à ses clients.
Voici le message qu’il m’a écrit à la suite de ce post :
Mec, t’as rien capté à ma vidéo.
Je me questionne sur ce pseudo engouement sur le PEA. Je n’émets aucune critique. Juste un questionnement.
Ne dénigre pas les Conseillers en Investissements comme tu le fais dans ton post. Encore moins en affichant mon post.
Ton offres s’adresse à des gens qui ont envie de gérer des choses par eux même même. C’est cool, y’a un marché la dessus.
Celle du CIF s’adresse aux autres qui n’ont ni l’envie ni le plaisir ni le temps à s’y consacrer et c’est aussi très bien comme ça.
Modéré ton propose stp. Tu n’as pas réponse à l’ensemble du marché.
Moi non plus.
Mais on a le droit d’y répondre de façon différente sans forcément stigmatiser l’autre.(Modifié)
Honnêtement, je pense pas que ce soit sanctionnable. L’AMF doit avoir des milliers d’autres chats à fouetter avant ceux-là…
Il y a du boulot pour dépasser la niche et que le bon sens touche le grand public !
J’aime bien sa réponse très « post-vérité », où les faits sont finalement juste des opinions
Ouais la réponse n’est pas acceptable : il peux proposer un PEA en gestion déléguée par ses soins à la limite a ses clients, mais je suppose qu’il n’y gagne pas assez pour ne pas le proposer
Je pense qu’il n’est même pas au courant de la possibilité de proposer un PEA en gestion déléguée et ne comprend pas l’intérêt de celui-ci pour le client. Ci-après ma réponse à son message et son dernier message.
Après 11 ans en tant que CGP, ça fait peur.
Hello Guillaume,
Je pense avoir bien compris ta vidéo et j’ai pris le temps d’y répondre point par point, de façon structurée. Ça m’a pris pas mal de temps.
Ce qui me gêne, c’est qu’en tant que conseiller depuis 11 ans, poser ce genre de questions sans clarifier derrière peut semer le doute chez pas mal d’épargnants. Et ça peut les pousser à faire de mauvais choix.
C’est destructeur de valeur pour la majorité d’entre eux.Pour moi, le rôle du CIF a toute sa place auprès de ceux qui ne veulent pas gérer eux-mêmes. Mais encore faut-il qu’il soit compétent et aligne ses intérêts avec ceux de ses clients — ce qui reste assez rare dans le modèle actuel.
Bonne continuation,
Tu préjuges.
Tu as peut être été confronté à des CIF mal intentionnés. Mais pour en côtoyer bcp, la majeure partie est majoritairement préoccupée par l’intérêt des clients. C’est loin d’être rare.
Concernant les mauvais choix… j’ai malheureusement bcp de clients qui ont investi en CTO et en PEA par leur propres moyens ou après avoir suivi des formations. Le soucis, c’est qu’ils idéalisent souvent leur profil de risque.
2018, 2020, 2023… quand ça secoue un peu trop, c’est panique à bord et personne pour les aider à garder le cap.
Et si je me pose cette question après 11 ans d’activité, c’est parce que je peux compter sur les doigts d’une main, les investisseurs qui ont vraiment un profil dynamique 100%, y compris quand l’objectif est à plus de 10 ans.
Donc oui je me pose la question.
Imaginons un investisseur dynamique qui épargne 100€ / mois pendant 10 ans avec les frais la fiscalité et tout ce que tu veux, ça représente 800€ d’écart de capital final.
En contrepartie, le client a pu compter sur la présence d’un conseiller durant tout de temps pour les aider.
En fait ce qui me gêne, c’est que toute la Finfluence passe son temps à tirer à boulets rouges sur les CIF.
Sans aucune mesure.
Et ça pour le coup, ça peut aussi semer le doute et induire en erreur
Du coup on met de côté l’incompétence ?
C’est bien sciemment qu’il fait preuve d’une mauvaise foi particulièrement gratinée en amalgament PEA (enveloppe fiscale) et dégénéré (comportement).
Tout ça dans le but clairement avoué d’être le buffer de raison entre l’investisseur et son capital, en période de tempête (à peu près le seul intérêt que je vois à un CGP par ailleurs, pour les patrimoines « simples »).
En résumé, puisque PEA et CTO permettent de jouer en bourse, et que certains investisseurs sont des gros dégénérés, alors le PEA et le CTO sont pour les dégénérés. Raisonnement fallacieux tu dis ?
Encore un argument fallacieux at best.
Le calcul est bon, mais peu intéressant. Il prend volontairement un chiffre tout petit.
Peu importe le montant, si tant est qu’il est fixe (et en imaginant qu’on reste sous les 150k de versement pour la durée de l’investissement), ça fait 5% de manque à gagner net net au bout de 10 ans, 10% au bout de 20 ans, 20% au bout de 30 ans.
Tu prêches un convaincu sur le fait que l’argument est cataclysmique
Mais le gars a l’air sincère et de bonne foi, et je pense qu’il est loin d’être seul à penser pareil chez les CGPs, convaincus qu’ils apportent le maximum de valeur à leurs clients.
Surtout que cette histoire de 800€, c’est beau, mais comparé à son assurance vie, si il met 2%, c’est combien de moins value comparée à un PEA ?
Et si il veux faire le buffer, bah, il ouvre un CTO avec des obligations et un PEA pour des ETF et basta. Ça me paraît malhonnête au possible cette histoire… (Après je le rejoint que la Finfluence a la gâchette facile sur les CIF, mais ne même temps, on a aussi vu tellement d’histoire d’horreur que bon ^^'. )
Mais c’est clair c’est n’imp !
L’écart entre ce qu’il propose et un ETF sur PEA est d’au moins 3% par an.
Lui va vendre une av avec frais d’enveloppe plus un beau fonds euro et du comgest monde, je les connais par cœur leur sélection de fonds actifs avec entre 2 et 3,5% de frais de supports par an. En plus de ça tu as les frais de versements et parfois ils t’ajoutent un petit mandat actif en sus pour le plaisir
Si tu tires un excel avec les frais composés tu as bien plus que 800€ d’écart !
Clairement, oui.
Mais là tu es honnête, c’est pas du jeu.
Avec la malhonnêteté du gars, le calcul est juste. Il suffit de n’appliquer que des frais de 1% par an. Et alors pour un rendement brut de 6% par an, et 100€ de versement mensuel sans frais, on a bien 800€ d’écart net net après 10 ans.
J’avais même pas pris la peine de répondre à son dernier message, ça m’avait déjà pris trop de temps cette histoire
Mais la partie publiée et publique est utile, et le contenu sera recyclé ailleurs je pense
Oh, les CIF peuvent aussi se faire des commissions sur le PEA, pas que l’AV…
J’accompagne une nouvelle cliente qui a ouvert un PEA et un PEA-PME via un CIF il y a 8 ans. Elle a investi 10K€ sur chaque enveloppe et rien depuis.
Valeur aujourd’hui : PEA 10663€ / PEA-PME : 8102€
Frais annuels : PEA 2.29% (dont 1.08% de rétro. CIF) / PEA-PME 3.36% (dont 1.4% de rétro CIF)
Investi dans des fonds peu diversifiés qui sous-performent leurs indices -x3 et leurs catégories -x2. Quelqu’un s’est fait de l’argent ici… mais c’est pas elle.
Certes, en tant qu’indépendante, je gagne probablement bien moins d’argent que son ancien CIF (et mon revenu est moins lissé) mais au moins je peux me regarder dans le miroir.
Merci @MarineH pour l’éclairage
Ça paraît hallucinant de pouvoir mettre des frais annuels aussi hauts sur PEA et PEA-PME. J’avais entendu parler de frais de mandat de gestion déléguée sur PEA de la part de certaines banques privées, mais pas à ce niveau !
Tu fonctionnes uniquement aux honoraires de conseil ? Ou tu as une partie sur encours et/ou de rétrocommissions ?
J’étais surprise et attérée aussi… Ses contrats étaient via Suravenir, même pas une banque tradi.
Je fonctionne exclusivement aux honoraires de conseil (pour l’instant 90€ la consultation d’1h pour les particuliers, je compte passer à 120€ d’ici quelques mois). Aucune rétro-commission.
Je me suis lancée en tant que CIF en janvier, donc le business model est encore à prouver sur la durée, mais les premiers résultats sont très encourageants. Il y a de la demande pour des acteurs indépendants et pédagogues. Le CNCEF (mon asso pro) m’a un peu pris pour une folle On verra !