Espérances et dure réalité : la ligne de crête

Bonjour,

A l’occasion d’une leçon (mesurer le gout du risque) je constate qu’il sera possible de s’abonner à Cayas. J’aurais donc aimé savoir comment vous prévoyez votre développement et comment vous comptez assurer votre rentabilité.
Une autre application qui se positionnait justement en tant qu’aggrégateur de patrimoine initialement a, me semble-t-il, opéré des changements d’orientation significatifs qui l’éloignent de son but premier. Les priorités actuelles ne me comblent plus. Je ne juge pas, ces changements s’expliquent peut-être simplement par des considérations de rentabilité (i.e que l’abonnement en lui même ne suffisait pas à assurer le développement de leur boite).
Comment prenez-vous en compte ce retour d’expérience pour « tenir la barre » ? Quel serait le modèle économique que vous envisagez ?

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Hello @AlexandreL, c’est une excellente question.

Oui, il y aura un abonnement à Cayas, et c’est bien l’objectif : bâtir un modèle fondé uniquement sur l’abonnement, sans vente de produits financiers ni commissions.

On pense qu’il y a une vraie attente pour un outil indépendant, sans conflit d’intérêt. Mais on reste lucides : pour que ça tienne dans le temps, il faut que l’abonnement seul suffise à faire tourner la boîte.

C’est notre pari, et c’est pour ça qu’on essaie de construire un produit qui apporte une vraie valeur, utile au point que les utilisateurs aient envie de s’abonner… et de rester.

On a aussi été interpellés, comme beaucoup, par le changement d’orientation de Finary (ce n’est pas Voldemort, on peut prononcer son nom :grin:). On comprend leur logique en passant à un modèle de néocourtier, mais ce choix remet en cause l’indépendance affichée à leurs débuts. C’est justement ce qu’on souhaite éviter.

L’équipe fondatrice est différente, tout comme les choix de financement et les objectifs de croissance.

On prévoit d’ailleurs de publier un manifeste pour expliciter tout ça prochainement.

Merci pour ta remarque, elle nous aide à clarifier nos intentions et à mieux les formuler :handshake:

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il faut lancer le cayascoin pour régler tous les soucis … c’est à la mode aux US et ça permet de beaux exits aux créateurs :rofl:

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Oui, c’est fondamental pour nous de ne pas manger au râtelier des intermédiaires financiers. La structure de rémunération sur commissions du marché nous semble délétère.

Il y a trop de valeur qui part chez les intermédiaires, au lieu d’aller dans les poches des épargnants. Ce n’est pas idéal du point de vue des individus et de la société. Je préfère que mémé ait de quoi réparer son toit parce qu’elle a récolté les fruits de son épargne, plutôt que son CGP ne s’achète une BMW.

Le souci avec cette structure de rémunération, c’est que le coût d’acquisition client. Les intermédiaires sont prêts à payer très cher pour choper des clients : ils savent qu’ils vont grailler un pourcentage déraisonnable, jusqu’à la fin des temps. Le coût réel de leurs services est disproportionné.

C’est un dilemme du prisonnier. Comme tous les dilemmes du prisonnier, on ne peut en sortir qu’avec courage, en prenant des risques.

Qu’est-ce qui fait qu’on pense qu’on peut y arriver ?

  • On s’attaque au problème des finances personnels sous un angle inédit. On vous enseigne et on automatise une méthode pour répondre aux questions difficiles : comment allouer son fric ? comment évaluer nos projets de vie ? Cela a beaucoup de valeur et ça se monnaye.
  • Nos outils servent à planifier sur le long terme, mais on les utilise chaque mois pour allouer son épargne et rééquilibrer son portefeuille. Nous pensons que cet utilité constante fera rester nos utilisateurs pour des décennies. Dans le monde des logiciels en ligne, la rétention est le facteur clé de la rentabilité. Le reste est surtout une question de trésorerie et nous ne sommes pas pressés.
  • On part avec un trésor de guerre conséquent. Je suis l’investisseur principal et je valorise l’impact sociétal tout autant que la rentabilité à long terme. On n’a donc pas besoin de faire entrer des investisseurs professionnels avant de valider la faisabilité économique du projet. On aura plus de latitude face aux desiderata des bailleurs de fonds, par rapport à ceux qui cherchent à lever rapidement à de grosses valorisations.

Est-ce qu’on risque de se planter ?
Bien sûr, le challenge est raide. Le marché est extrêmement concurrentiel.

Il y a du punk dans l’approche Cayas. On s’adresse en priorité à ceux qui ont conscience que la valeur de l’argent n’est pas un nombre, que l’enrichissement sans effort est un mirage, que la réalité ne se résume pas à une hypothèse de rendement et qu’il faut mouiller la chemise pour apprendre.

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Je crois que si on est là c’est qu’on croit et qu’on espère aussi que c’est possible. :crossed_fingers:
Merci à vous de relever ce challenge.

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Merci pour les réponses. Je compte bien entendu vous laisser votre chance ! :slight_smile:

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