Vu que le BTC ne suit pas vraiment une loi normale, ce n’est pas évident d’être sûr de gagner, même sur le très long terme. Donc, comme dit Vincent, c’est purement de la croyance.
(Du coup, qu’en est-il de la déontologie de tous les CGP qui « conseille » de la crypto à leurs clients ?)
De plus, en raison de l’aversion au risque, le LCI donne du poids à la volatilité. Chaque dixième d’incrément de gamma > 1 réduit drastiquement la part d’actifs très volatils, et ce, quel que soit l’horizon d’investissement.
Pour le calcul de la quantité, je pense que tu vas être déçu. Ta mention du billet de loterie me rappelle un chapitre de The Missing Billionaires :
Pour un patrimoine de 100 000 $ et un gamma de 1, l’achat d’un billet de loterie à 2 $, qui a 1 chance sur 10 000 000 de gagner le Powerball à 2 milliards de $, a une utilité négative. Alors que l’Expected Return est de 200 $ 
Pour que cet achat devienne « utile » (sans prendre en compte le « fun » de jouer), il faudrait que le billet coûte… moins de 10 centimes de dollar !
Cela revient plus ou moins à faire un pile ou face qui ferait gagner 110 $ ou perdre 100 $ (et encore, l’utilité ici est meilleure que pour le billet de loterie).
Bon, cela étant dit, je ne suis pas sûr que le couple rendement-risque du BTC soit de cet ordre de grandeur (je devrais plutôt dire « je ne crois pas »). Et d’ailleurs, Haghani & White non plus.
Mes désormais crypto bro répondent au problème d’inaptabilité normalienne par un 50/50 :
50 % que la crypto aille à zéro (dump, perte de la clé, fork, rug, panique, la maison qui brûle, Trump, hack, FTX, levier x100, …), et 50 % qu’elle fasse x2, x4, x8…
Ce qui donnerait une simulation de la fraction optimale de la sorte, avec CRRA = 2 et pf (crypto/risk free) :
En gros, plus l’espérance de gain augmente, plus il devient acceptable de s’exposer à l’actif, jusqu’à un optimum à 17 %, avant que cela ne décline ensuite.
Pourquoi ? Parce qu’un actif aussi risqué, offrant des gains aussi élevés, mérite qu’on en prenne juste ce qu’il faut — inutile de prendre des risques non nécessaires.
Mais bon, ils admettent que c’est très approximatif comme approche.
À voir si, avec un peu de régression ou autre sorcellerie que maîtrise Vincent, on pourra un jour sortir un semblant de modèle 