La richesse héritée représente désormais 60% du patrimoine privé français, contre 35% au début des années 1970.
Entre 1998 et 2021, le patrimoine moyen des 10% des Français les plus pauvres a chuté de 54%, tandis que celui des 10% les plus riches a augmenté de 94%.
Le nombre de décès a dépassé 642 000 en 2024, et devrait frôler les 800 000 après 2045.
Le transfert d’héritage va augmenter, car les baby-boomers sont plus riches et ont eu moins d’enfants que les générations précédentes.
Le taux d’imposition sur les successions peut atteindre 60% pour les non-parents, mais la plupart des héritiers en ligne directe paient un taux moyen de 8% grâce à un abattement de 100 000 euros par enfant.
En 2024, l’impôt sur les successions a rapporté 16 milliards d’euros.
Compliqué de parler de ce sujet sans faire de la politique (j’évite en dehors des communautés où je suis spécifiquement pour ça pour eviter les pugilats, je me fais violence parce que j’adore le faire ).
Mais il est intéressant de voir, sur ce sujet (comme sur la majorité des sujets liés à la fiscalité d’ailleurs), des oppositions pour le moins discutables, typiquement, « moins d’impôts » à droite, « plus d’impôts pour les grandes successions » à gauche (je cite l’article), comme si l’un excluait nécessairement l’autre… (hs : Propos valables aussi pour les revenus, d’ailleurs.)
On en oublierait presque que la plupart des heritages sont d’un montant tout relatif, et que la critique de l’heritage est une question plutôt transverse niveau clivage politique (nul besoin de se sentir « de gauche » donc)…
With respect to the large fortunes acquired by gift or inheritance, the power of bequeathing is one of those privileges of property which are fit subjects for regulation on grounds of general expediency; and I have already suggested, as the most eligible mode of restraining the accumulation of large fortunes in the hands of those who have not earned them by exertion, a limitation of the amount which any one person should be permitted to acquire by gift, bequest, or inheritance.
Les hauts patrimoines sont massivement investis en immobilier (et pour la part financière c’est principalement en fonds€ et livrets), ce qui concentre l’épargne dans des actifs qui redistribuent peu à la société.
Si les gens investissaient davantage en actions, cela serait-il plus juste ? (À supposer qu’acheter des actions ait un impact direct sur la société.)