Succession : Solutions quand on n'a pas de fiston

Hello,

J’ouvre ce topic après suggestion de @NicolasU suite à ma présentation.

Il existe pas mal de façons d’optimiser sa succession quand on est dans un schéma classique avec des enfants notamment.

De mon côté, j’ai donc 40 ans, je suis célibataire, sans enfants (je ne souhaite pas en avoir) et je n’ai pas fraterie.

Aussi, s’il m’arrivait quelque chose, mes héritiers seraient mes cousin-e-s : ils sont sympas mais je n’ai pas d’affinités particulières avec eux…

Aussi, mis à part un modeste abattement de 1 594 € chacun, ils devraient s’acquitter de 55% d’imposition.

Au final, si je ne fais rien, mon principal héritier sera l’Etat.

Cette considération m’a longtemps fait privilégier l’AV et le PER comme supports pour investir afin de pouvoir flécher plus efficacement mes bénéficiaires.

Déjà, car à défaut de véritable famille, j’ai des amis qui sont ma famille, que j’ai depuis toujours ou presque : j’aimerais que ce soit eux qui profitent de mon patrimoine si je ne l’ai pas entièrement consommé avant ma mort…

Aussi, car le cadre est particulièrement avantageux dans ma situation. Par exemple, pour les primes d’AV versées avant 70 ans :

  • Les bénéficiaires bénéficient d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire sur la part taxable ;
  • Au-delà de cet abattement, un prélèvement forfaitaire de 20 % s’applique jusqu’à 700 000 €, puis 31,25 % au-delà.

En revanche, l’AV grignote pas mal de la performance vs un PEA (imbattable - moins flagrant pour le CTO).

J’ai quand même fini par me décider à remplir un PEA en me disant que l’idée de mes investissements c’est quand même d’en profiter avec eux.

Je me retrouve donc avec un patrimoine hors produit assurantiels qui n’est pas optimisé sur le plan de la succession : RP, Livret A & LDD, PEA essentiellement.

J’ai pris RDV avec le Notaire fin Mai pour prévoir un testament et leur léguer cette partie aussi malgré une fiscalité importante : 60 % après application d’un abattement de 1 594 €.

Si je vois la fin arriver (maladie, grand âge, etc…) mais que je n’ai pas tout consommé, je pourrais toujours flécher en AV même si la fiscalité est moins intéressante après 70 ans et qu’il y a des (faibles) risques de requalification de la succession il me semble.

Je n’ai pas trouvé mieux comme solution à ce jour et je vous sollicite donc dans le cas où vous auriez des pistes pour optimiser davantage les choses avant mon RDV chez le Notaire.

Merci d’avance !

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Bonjour Franck

Parfois il existe aussi la personne qui partage ta vie sentimentale qui fait penser montage successoral.

Ce sujet me porte intérêt même si ma situation est plutôt " classique "

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Hello @Frank ,

Merci pour ton message, c’est hyper clair et bien posé. Franchement, tu as déjà fait une grosse partie du taf en exposant la problématique avec autant de précision.

La première chose qui m’a sauté aux yeux :

J’ai le sentiment que tu optimises plus ta mort que ta vie.

C’est hyper généreux de vouloir transmettre à tes proches, mais tu as 40 ans, pas d’obligations familiales, une belle liberté… Tu es dans une situation où tu peux mettre ton argent pleinement au service de ta vie. Et je suis persuadé que les personnes que tu aimes préféreraient profiter avec toi de ton vivant — dans des projets communs, des restos, des fêtes, des voyages, une résidence secondaire où tu les accueilles — plutôt que de récupérer un capital dans 40 ans.

Cela dit, tu fais bien de cadrer les choses avec un testament, notamment pour la partie hors assurance-vie. C’est sain, et ça évite que tout parte à l’État. Même dans le cas où une partie significative lui reviendrait, cet argent profiterait malgré tout à de nombreuses personnes via les services publics (avec un peu de gâchis, certes). Globalement, cela resterait un héritage utile à la société.

Sur le fond, ton raisonnement est très solide : dans ta situation, l’assurance-vie reste l’enveloppe reine pour transmettre efficacement à des amis (152 500 € par bénéficiaire avant 70 ans, c’est imbattable). À condition de tenir à jour la clause bénéficiaire, ça coche toutes les cases.

Côté stratégie, en phase de consommation, tu pourrais raisonner en termes d’ordre d’utilisation : commencer par utiliser tes actifs non assurantiels (PEA, Livrets, CTO…).
Si ces enveloppes s’épuisent, tu pourrais ensuite consommer une partie ou la totalité de ton assurance-vie en dernier.

Si tu veux aller plus loin (et que tu es prêt à te compliquer un peu la vie), il existe des montages avec SCI, holdings, legs avec charges (permet de contourner en partie les faibles abattements entre non-parents) ou donations graduelles à des proches — mais clairement, ce que tu as en tête aujourd’hui est déjà très bien.
L’idéal est d’évoquer ces pistes directement avec ton notaire.

En résumé : Ok pour planifier et optimiser, mais surtout profite de la route :sign_of_the_horns:
À mes yeux, l’objectif numéro un reste de maximiser ton utilité personnelle au cours de ta vie, ce qui contribue aussi à celle de tes proches.

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Hello @Frank,

Sujet qui m’intéresse, je commente pour suivre.

De mon côté, je suis en train de me renseigner pour ouvrir des comptes à mes filleuls (aucun lien de parenté, mais ce sont les enfants d’amies qui me sont très chères). Je pense leur ouvrir des AV à leur nom avec un pacte adjoint, mais je ne suis pas encore certaine que ce soit la solution idéale…
C’est un sujet un peu différent parce que ce n’est pas vraiment de la transmission mais ça rejoint ce que tu dis : il y a un max de ressources pour se renseigner sur la transmission à ses propres enfants, mais quand ça sort de la famille stricto sensu, c’est une autre paire de manches !

Très intéressée par la réponse de ton notaire quand tu l’auras, si tu es OK pour la partager (ou en partie) :folded_hands:

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Pour compléter sur la maximisation de l’utilité personnelle, je conseille cette interview de Bill Perkins, auteur de « Die With Zero: Getting All You Can from Your Money and Your Life »

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Hello !

Merci pour vos retours !

Oui j’en ai effectivement pris conscience dernièrement d’où ma décision de m’attaquer au PEA finalement côté investissements.

Côté perso, j’ai longtemps eu la tête dans le guidon, j’ai toujours relativement bien profité, mais depuis peu je profite davantage ayant eu une sorte de prise de conscience avec la quarantaine : le temps passe tellement vite !

Pour les impôts, je partage complètement ton avis : je suis ravi que cela puisse servir à la communauté mais dans une proportion raisonnable ^^

La situation peut effectivement évoluer : de nouveaux enfants chez mes proches, des petits-enfants peut-être un jour, un cadre législatif qui peut évoluer, etc… Il y a une veille à faire ^^

C’est noté et avec plaisir !

Je note aussi de m’écouter le podcast !

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Sujet intéressant, étant dans le même cas de figure.
44 ans, célibataire, sans enfant.

M’intéressant seulement depuis quelques mois à l’investissement personnel, je ne suis pas aussi avancé que toi dans la réflexion de succession.

Même si quelque chose peut arriver du jour au lendemain, je trouve ça précoce pour tout arbitrer dans ce sens, ce qui n’empêche pas d’y réfléchir tout de même.

Plein d’évènement peuvent arriver, en positif ou négatif et venir modifier la suite du chemin de vie. Ce n’est pas un long fleuve tranquille, comme on dit.

C’est ma situation actuelle, suite au décès du père, soucis de santé de ma mère… je suis revenu vivre avec ma mère dans la maison familiale… apportant une aide de part ma présence, mais aussi financière afin de conserver les maisons familiales (principale et secondaire)

Dans ma logique d’investissement actuelle, je vais normalement vendre ma propre RP sur 2025.

De là, je devrais pouvoir dans un premier temps remplir rapidement mon PEA… avec une vison plus long terme ( une quinzaine d’année je dirais mini) . Laisser fructifier cette enveloppe pour me dégager à la soixantaine, je l’espère si pas trop de crack boursier, un complément.

Le restant devrait être versé sur 1 ou 2 assurance vie (pour l’histoire des 70K assurée par AV) avec comme bénéficiaire mon neveu et ma nièce.

Me dégageant de mon crédit avec la vente de ma RP (il me reste 4 ans sur les 20 initiaux), je pourrais continuer à alimenter mensuellement l’AV en priorité.

Comme indiqué dans ma présentation, j’espère pouvoir conserver le patrimoine familiale, notamment la résidence secondaire. La RP familiale je suis déja 100% nu propriétaire, la secondaire 50/50 en indivision avec ma mère.
Je pense que ce sera l’enveloppe AV qui servira (le plus tard possible je l’espère) à racheter la part de ma sœur(demi) afin que l’on ne reste pas en indivision (ce qui rend les choses compliqués généralement).

Je serais exposé alors à une part importante en immobilier… il faudra alors que je réfléchisse dans un second temps à la meilleure approche pour la transmission de cette partie… ou l’un des deux biens immo sera vendu… mais trop tôt pour penser à cela, l’affect rentre trop en jeu pour l’instant.

C’est ma vision dans les grandes lignes… Pensez dans un premier temps à moi et à ma mère, je me considère jeune quand même encore… commencer à anticiper via l’enveloppe Assurance vie une transmission à mon neveu et nièce

Et plus tardivement, idéalement dans la période 60-70 ans, basculer les bénéfices du PEA dans l’AV sur du sécurisé et ainsi diminuer mon exposition aux risques et faire croitre ma capacité de transmission (avant les 70 ans en gros)

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