Le titre est assez explicite. J’aimerais savoir comment vous gérez / s’il y a une approche particulière pour gérer des actifs dont on ne prendra possession que dans le futur (sans trop savoir quand, sinon ce n’est pas drôle), avec une valeur elle aussi floue.
Cas pratique : j’ai, dans le cadre d’une donation, reçu une partie d’une propriété en nue-propriété (la moitié, l’autre moitié allant à ma JOLIE_MOT_POUR_DIRE_SOEUR :p). Grossièrement, je suis donc dès aujourd’hui propriétaire d’un bien immobilier d’une valeur X/4 (X étant la valorisation totale du bien « complet » à la donation).
Un jour (le plus tard possible, je l’espère), je serai propriétaire de X/2, mais évidemment X va varier, et je ne sais pas quand.
Comment est-ce que cette « future possession » est censée s’intégrer dans mon patrimoine quand je calcule mes allocations cibles, par exemple ?
Dois-je le prendre en compte parce que « dans 40 ans, il est probable que je l’aurai » ? Ou bien dois-je l’oublier parce que « aujourd’hui, je n’ai rien, ce n’est pas du capital mobilisable » ?
Ce n’est pas vraiment du financier, mais ça reste de la gestion de patrimoine perso, ça me semblait donc dans le sujet
edit : le sujet est important etant donné que même en valeur demembré, le bien represente plus de 75% de mon patrimoine a date…
Je pense que ça rejoint la question plus large qui est : “dois je prendre en compte mon capital anticipé dans le futur, pour mes choix d’allocation d’aujourd’hui”
Que celui-ci soit d’ailleurs du capital humain - futur patrimoine épargné, du patrimoine hérité, ou même (soyons fous) des flux issus des caisses de retraite.
Je pense que dans une approche chimiquement pur, cette vue holistique du patrimoine est un exercice super intéressant à réaliser. C’est un peu l’approche Lifecycle Investing. Mais tout dépend du taux d’actualisation que tu appliqueras !
Et quant aux conséquences sur tes choix d’allocations aujourd’hui > preneur d’un avis de l’équipe Cayas, pas évident comme question !
Très bonne question, il faudra qu’on la creuse avec @NicolasU, qui est M. Capital Humain chez nous.
Premières intuitions :
Ce bien n’est pas arbitrable mais va produire des cashflows dans le futur (que je te souhaite lointain). On peut donc faire un calcul de valeur présente, comme pour les pensions de retraite.
On peut prendre des caractéristique de rendement (loyers nets de taxes et de charges) et de revalorisation comme l’immobilier classique.
Il va falloir estimer une date de récupération du bien, voire une distribution de probabilité de celle-ci (pour simuler un héritage à différents âges et faire la moyenne des valeurs présentes).
Avant cette date d’héritage, le bien ne produit aucun cashflow, ça ne fait pas augmenter la valeur présente du bien.
Plus l’héritage est lointain, moins l’effet est grand sur ton allocation actuelle. Dans ton cas, la valeur présente du bien ne va probablement pas être très élevée. Ceteris paribus, cela va t’inciter à augmenter le risque sur ton portefeuille financier, mais l’effet sera probablement mineur.
En tout cas, la prise en compte des héritages à recevoir est une bonne idée d’évolution pour le moteur d’allocation !