Merci pour ce chaleureux commentaire, @Adaluin !
Je ne suis pas fondamentalement opposé à ce que tu dis : une allocation Actions + dérisquage en fonds € n’est pas une idiotie. Cependant, une allocation Actions en PEA + Livrets est encore plus simple et sensiblement aussi efficace. Cela évite aussi le côté black box et le fait d’être soumis aux considérations commerciales d’un seul assureur.
Toute forme d’assurance contre la volatilité a tendance à nous exposer à de nouveaux risques, plus difficiles à évaluer, ou à des coûts supplémentaires. C’est cette couche d’incertitude sur les fonds € qui me chiffonne. Je ne pense pas que la probabilité que des assureurs majeurs explosent en vol soit élevée, mais j’ai du mal à me prononcer sur la probabilité qu’à long terme, une allocation comportant le fonds € d’un contrat donné sous-performe sensiblement une allocation de risque équivalent, bâtie autour d’instruments cotés.
Et si l’écart s’avère être au final de 0,5% par an, autant que ce différentiel aille dans les caisses publiques plutôt que dans la poche d’un assureur. Ceteris paribus, ça allègera la pression fiscale pour toute la collectivité.
J’ai du mal avec cet argument. Les actions ne sont pas un marché plus simple à comprendre que les obligations. On résout le dilemme de la même manière : quand on ne sait pas, on prend l’indice le plus large et on achète tout !
De même, la question de la couverture en devises ne se pose pas que pour les obligations. Même si l’on a une allocation 100% actions, elle doit aussi se poser. Je pense que depuis avril 2025, ceux qui consomment en € et étaient 100% S&P500 ou World non hedgé l’ont constaté à la dure !
Pour le moment, je n’ai pas d’avis étayé. Le principal souci que je vois est la liquidité, modérée par les clauses de déblocage. C’est un calcul d’Utilité assez tordu : quelle est la probabilité qu’une allocation en PER nous contraigne sur des projets importants pendant notre vie active ? Cela est-il compensé par de légers gains à la retraite ?
Comme sur l’AV, on a ce problème d’asymétrie selon les rendements qui seront réalisés. Si tes placements ont des rendements réalisés médiocres (genre 20 ans de stagflation), alors les coûts annuels ont un impact très tangible sur la consommation à l’échelle de ta vie. Si les rendements sont favorables, les coûts ne sont pas handicapants et les avantages fiscaux sont élevés… Mais t’as déjà beaucoup de pognon donc c’est pas trop grave.
La réponse à ces questions sera forcément très nuancée.
Je me garderais bien de prédire les évolutions fiscales relatives entre les enveloppes.Mais si l’on a besoin de renflouer les comptes publics, on devra taper là où l’argent se trouve, ne penses-tu pas ?
Sans compter que la solution la plus facile serait d’augmenter le taux des cotisations sociales, qui impacte absolument tout. C’est d’ailleurs ce qui a été fait ces dernières décennies.
C’est vrai, mais c’est assez coûteux et souvent limité dans le temps. Tu peux générer de la dette de plein de façons, souvent moins coûteuses.
Les avances sur AV servent pour un endettement modéré (50 à 60% des encours en général).
- Si c’est pour un projet que tu as anticipé, tu pourrais combiner des placements à levier (y compris en PEA), de manière à conserver du cash (ou de l’obligataire court) à côté.
- En CTO, tu peux lever de la dette encore plus efficacement avec des produits dérivés, mais ça demande un apprentissage conséquent.