Demande de conseils pour devenir Conseiller en Investissements Financiers (CIF)

Bonjour,
J’aimerais obtenir votre avis et vos conseils sur le parcours à suivre pour devenir Conseiller en Investissements Financiers.

Passionné par les finances personnelles depuis bientôt deux ans, j’ai commencé à me former en autodidacte sur l’investissement. Ce qui, au départ, était une démarche pour gérer mes propres finances s’est rapidement transformé en une vraie passion, que j’ai eu l’occasion de partager en accompagnant mon père et mes grands-parents sur ces sujets.

Actuellement, je poursuis une double licence en mathématiques et économie. Je ressens un fort besoin de passer à quelque chose de plus concret et ancré dans la réalité du terrain pour aider les clients sur ce sujet… C’est dans cette optique que je souhaite m’orienter vers une formation de CIF, couplée aux certifications IAS niveau 1 et IOBSP niveau 1, afin de pouvoir accompagner les clients avec un panel de compétences.

Face au manque de pédagogie et d’accompagnement en matière de finances personnelles en France, je souhaite mettre ma passion et mes compétences au service des autres, en leur apportant des conseils transparents et sans conflit d’intérêt.

Pensez-vous que les formations proposées par des organismes comme ORICA ou JurisCampus permettent d’acquérir les bases suffisantes pour réussir la certification AMF et, surtout, pour conseiller efficacement les clients et être légitime face à eux ? Une fois la certification AMF obtenue et l’inscription à l’ORIAS effectuée, pensez-vous qu’un profil jeune et motivé, comme le mien, peut trouver sa place dans ce secteur, même avec une formation plutôt qu’un diplôme plus traditionnel ?

Que pensez-vous du groupe Inovea avez-vous des informations ?

Je serais très reconnaissant d’avoir votre retour sur ces questions

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Hello Hugo,

Beau projet :slight_smile:

Je ne peux pas répondre concernant les organismes, car je ne les ai pas testés.

En revanche, pour ce qui est de trouver ta place, oui, carrément. Motivé, consciencieux et intègre : c’est exactement le genre de profil qui manque à cette industrie. La concurrence est rude, mais tu arriveras à te faire une place.

Merci beaucoup pour votre réponse !

Hello @Hugo.HK,

J’ai vu de bons retours sur Juriscampus.

Je passe actuellement les certifications « Certification AMF externe » et « Certification AMF Finance durable ».

Mon objectif n’est pas de devenir CGP, mais de parer à toute éventualité réglementaire concernant Cayas.

Honnêtement, le contenu de ces certifications est simple. Le niveau est relativement proche de ce qu’on propose avec Cayas, avec la partie juridique et légale en plus. Le fun en moins :sweat_smile:

Tu peux suivre une formation complémentaire, mais je pense que tu apprendras plus, et plus vite, en t’auto-formant avec des sources de qualité.

Oui, tu peux tout à fait trouver ta place dans le secteur, le marché et les besoins sont immenses.

Je sais qu’il y a quelques conseillers du réseau Inovea qui sont déjà sur le forum. C’est un réseau qui a une bonne réputation relative. Par exemple, la clientèle appartient au conseiller et pas au réseau, contrairement à d’autres.

Néanmoins, personnellement, si je devais devenir CGP, je ne rejoindrais pas un réseau ; je deviendrais CGPI comme @MarineH, avec une facturation aux honoraires et sans rétrocommission.

Si tel était le cas, j’essaierais de me spécialiser sur des sujets tels que la transmission ou l’organisation du patrimoine pro et perso d’entrepreneurs, pour me concentrer sur des situations patrimoniales complexes, où je pourrais apporter beaucoup de valeur.

Pour les patrimoines plus simples, il y a un nouvel acteur avec une mascotte de Capybara, qui risque de répondre à une bonne partie des besoins pour un prix imbattable, grâce au développement de leur suite d’outils :grinning_face_with_smiling_eyes:

Blague à part, il restera aussi de la place pour des conseillers, pour tous ceux qui ne veulent pas gérer eux-même leurs finances.

Bonne fin de semaine !

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Merci beaucoup pour cette réponse détaillée !!!
Oui, j’ai envie de conseiller les personnes sans prendre de commissions sur les produits que je vends, pour ne pas avoir de conflit d’intérêts…Je veux être conseiller et non « vendeur » ! donc l’honoraire est peut-être la bonne solution !

Auriez-vous des sources de documentation pour me former à la transmission et à l’organisation de patrimoines plus complexes ?
Mercii

Je ne serais pas si bloqué sur les rétrocommission : je pense qu’un modèle hybride entre rétrocommission et facturation peut être intéressant. Mais il faudra proposer en transparence et uniquement pour les client fortunés les produits avec rétrocommission.

L’important c’est surtout la transparence, je m’explique :
J’ai un contact qui m’a expliqué un peu les frais et le fonctionnement de la rétro commissions. Si tu evite la retrocommission sur les UC, tu pourra garder ta conscience mais aussi te rémunérer sur l’ouverture d’un produit : l’incompressible assureur sur les AV/PER est au final faible, et inférieur à un contrat Linxea.
Si tu accepte de prendre tes clients en retrocommission à partir d’un certains revenu, tu peux leur ouvrir des contrat equivalents à du Linxea (hors AV luxembourgeoise, là c’est hors de prix), mais le gros plus c’est que tu peux demander en tant que CGP des UC non listées sur les solutions ouvertes des assureurs. Donc tu propose un contrat sur mesure contre un pourcentage faible (dans les 0,1/0,2%) avec des UC introuvable ailleurs (je parle d’ETF (par exemple du smart beta, du levier autre que NASDAQ), pas de produits structurés ou autres attrapé nigauds).

Après je parlais de transparence car il faut dire à ton client de but en blanc qu’en dessous d’un certain volume à placer, ça ne t’intéresse pas, car sinon tu ne sera pas rentable. Pour tes clients moins fortunés, tu peux les prendre à la comission et leur proposer des contrats type Linxea et Lucya Cardiff par exemple (si ils ont déjà un PEA of course !).

Hello Hugo !
C’est une belle vocation :slight_smile: Pour ta question « même sans le bon diplôme », j’ai l’impression qu’il y a énormément de reconversion dans ce métier. C’est rarement le premier choix en sortie d’études. A partir de là, la qualité de ta pédagogie et de tes conseils comptera beaucoup plus que ton diplôme d’origine.

J’ai passé mes certifications AMF (AMF + Finance Verte) avec la préparation Lefebvre Dalloz, que j’ai trouvé assez complète et bien agencée pour préparer l’examen : ils ont notamment des bases de questions très fournies. Pas d’illusion : ces certifications ne vont pas t’apprendre le métier, elles vont juste vérifier un minimum de bases légales. C’est du bachotage, rien de plus.

Pour info, les formalités d’immatriculation sont looongues et un peu pénible (d’abord l’adhésion à l’association pro puis à l’Orias). Ça a pris 5 mois. Le coût cumulé pour moi sur 2025 (année de lancement) est de coûts fixes CNCEF/AMF/ORIAS 985€ puis 76€ par mois d’assurance pro. Je serais ravie de répondre à tes questions plus en détail si tu le souhaites.

Je ne connais pas Inovea donc pas d’avis dessus. J’ai été globalement assez désagréablement surprise de l’offre CGP/CIF que j’ai trouvé sur le marché français quand j’ai fait mon benchmark : d’où ma décision d’être indépendante.

Concernant ton message @Rhist, il y a toujours moyen de « faire les choses bien » même sur un modèle de rétrocommission. Malheureusement, c’est une pente glissante dans le système actuel. Je suis d’avis, comme Nicolas, qu’au vu du fonctionnement actuel des professionnels financiers en France, une certaine forme de radicalité s’impose.

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Merci pour la réponse ! C’est clair qu’il faut être transparent sur ce sujet, c’est important à mes yeux ! Après, il faut trouver un juste milieu pour que le client ait de bons conseils personnalisés et adaptés à sa situation, et en même temps que le conseiller puisse vivre de son activité de conseiller. Donc, il faut trouver un bon équilibre. Même pour moi, le fait de ne pas être commissionné sur tel ou tel produit offre une expertise honnête au client…

Merciii pour ce message !

Ouii, je pense aussi que c’est grâce à mes conseils que je me ferai un “nom dans le milieu”, mais c’est clair que ce sera peut-être plus compliqué de rentrer dans un cabinet la première fois et de faire ses premières expériences professionnelles dans ce domaine…

Lefebvre Dalloz, c’est comme JurisCampus ou Orica ? Ce sont des plateformes de formation ? Ou c’est totalement autre chose ?

Oh oui, j’aimerais beaucoup échanger avec vous !

Vous avez passé votre certification AMF en visio ou dans un centre d’examen ? Trouve-t-on des dates d’inscriptions facilement ?

Mercii


source : association pro CNCEF

Pour être CIF il faut soit :

  1. la certification AMF + diplôme (moi un M2 de droit, je pense que ta licence d’économie doit valider le prérequis)
  2. OU 2 ans d’expérience dans les 5 dernières années dans une société CIF
  3. OU une formation CIF de 150h minimum

Je rentrais dans l’option 1) donc j’ai simplement pris un pack qui me permettait de préparer la certification (et de m’entraîner avec des tests blancs sur une base de question). J’ai pris le pack essentiel de cette formation : https://formation.lefebvre-dalloz.fr/certification-amf-pour-les-particuliers

C’était des cours écrit + vidéo en ligne, spécifiquement pour préparer le passage de la certification, et inclue dans son prix 1 passage à l’examen. J’ai passé l’examen en visio, c’était très simple d’avoir des dates : plusieurs sessions par semaine. Il faut réserver sa session 2 semaines à l’avance minimum.

La certification a une durée prévue de 90 minutes… j’avais fini en dessous de 30mn. C’est un QCM, et tu ne peux pas revenir en arrière, donc ça se fait vraiment vite. Résultat 48h plus tard par mail. :slight_smile:

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Merciii beaucoup pour ce message détaillé !

Bonjour à toutes et tous,

Je vois fleurir de plus en plus de CIF et de « coachs en finances personnelles » sur les réseaux sociaux, et la crise économique pousse beaucoup de gens à s’intéresser davantage à leurs finances. Je me pose donc la question : comment choisir un bon conseiller et ne pas se faire plumer par le premier/première certifié(e) venu(e) ?

Je me demande surtout :

  • Qu’est-ce qui prouve qu’un CIF fera mieux qu’un conseiller bancaire traditionnel ?
  • Quels critères devrais-je prendre en compte dans mon choix ?
  • Y a-t-il des outils ou méthodes pour évaluer leur compétence au-delà des diplômes et certifications ?
  • Comment vérifier que leurs recommandations correspondent vraiment à mes intérêts plutôt qu’aux produits qui leur rapportent le plus ?

J’aimerais avoir vos retours d’expérience si vous avez déjà fait appel à un CIF ou si vous en êtes un vous-même. Qu’est-ce qui vous a fait choisir votre conseiller ? Comment s’est passée la collaboration ? Avez-vous des conseils concrets pour éviter les mauvaises surprises ?

Merci d’avance pour vos réponses !

Bonjour Theos,

Tu fais clairement bien de te questionner car même si l’étiquette de CIF certifie un minimum d’intégrité, elle n’assure clairement pas un bon conseil de qualité.
Je suis CIF et j’essaye de faire les choses bien, voilà mes réponses :

  1. Le CIF doit donner un conseil qui va dans l’intérêt du client, le conseiller bancaire est un commercial formé aux bases.
  2. Pour moi, un bon CIF ne fait pas de bilan gratuit, il propose un système sur honoraires (à l’opposé du modèle basé sur les rétrocommissions)
  3. Le seul moyen valable à mon avis, c’est d’écouter son discours et ses conseils. Il faut toujours challenger les premiers conseils de son conseiller, par exemple sur Cayas. Tu expliques ta situation, tes objectifs, et ce que le conseiller t’a proposé. Il y a un paquet de geeks qui vont remettre en cause les conseils si c’est mauvais.
  4. Même réponse qu’au dessus, un CIF DOIT être transparent sur tous les frais donc c’est facile d’en parler pour voir s’il est dans la fourchette acceptable des bons conseillers.

Comme dit plus haut, je suis CIF et un gros geek des finances personnelles (je viens reddit).
En général mes clients sont TRES contents d’avoir affaire à un geek et pas un commercial, je déconseille les produits blindés de frais par éthique personnelle.

Pour moi les questions à poser sont l’avis du gestionnaire sur les ETFs (s’il les critique, fuis). Au contraire, le private equity et les produits structurés sont des red flags s’ils sont mis en avant. C’est des produits très rémunérateurs pour les conseillers, le conseil de ces produit est souvent biaisé.
Bon courage.

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Hello @Theos,

Le premier élément est d’avoir un minimum de connaissances pour savoir de quoi on parle et être capable de juger un tant soit peu de la compétence de l’interlocuteur. C’est le sens du parcours pédagogique de Cayas, tu l’as déjà suivi ?

Pour les autres questions je vais plutôt laisser d’autres personnes qui ont plus d’expérience que moi pour choisir un CIF, je n’en ai jamais eu.

J’ai fait quelques rdv pour tester le marché et on était carrément sur un défaut de conseil : je disais que ma priorité était la liquidité, on m’a vendu des SCPIs…

La recommandation d’un conseiller de quelqu’un qui a de bonnes connaissances peut être un indicateur positif.
Un modèle de rémunération où les intérêts sont alignés est important : éviter la rétrocommission sur les produits vendus (avis personnel).

Si je devais choisir un CIF, je me tournerais vers des personnes comme @Grumby ou @MarineH, qui sont des passionnés.

D’ailleurs, on a enregistré cette semaine un épisode de « Parlons Caillasse » avec Grumby, notamment une courte vidéo sur les modèles de rémunération des conseillers, et une autre sur les obligations.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Maxime aka Grumby est un des 4 modérateurs du subreddit /vosfinances, la plus grande communauté finance en France avec 380k membres. Il s’est passionné pour les finances grâce à la communauté, au point d’en faire son métier et de se reconvertir en conseiller :ok_hand:

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Merci de ta réponse.

Je pense qu’il y a toujours un gap entre savoir théorique et pratique (oui j’ai fait les differents level). Un CIF peut parfois être un bon investissement pour t’épauler ou te guider vers une diversification structurée, notamment avec des produits capitalisants parfois méconnus.

Le point important de la diversification d’un patrimoine est sa structuration et la cohérence avec les objectifs… effectivement ta SCPI et liquidité c’était pas ouf.

Merci pour le conseil, j’essaierai de les contacter. Le bouche à oreille c’est basique mais parfois ça vaut mieux que des avis internet sortis du chapeau, sait-on jamais

Bienvenue ici @Grumby !
Super conseils :ok_hand:
On veut que des CIF comme toi !

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Tu peux me contacter sur Linkedin ici, je suis réactif en message privé et merci @Nicolas pour la recommandation :innocent:
Bonne soirée

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Bonjour @Grumby,

Je suis tout à fait d’accord avec ton message précédent sur les compétences nécessaires pour être un bon CIF…

Je me demandais pourquoi vous avez choisi la formation de JurisCampus plutôt que d’autres, comme Orica ou d’autres organismes qui semblent parfois moins onéreux ?

J’ai envie de devenir CIF à travers ce type de formation, et j’aimerais avoir votre retour sur celle que vous avez suivie, ainsi que votre avis sur votre choix.

Merci beaucoup

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Bonjour à tous,

Je suis ravi de voir qu’il y a une bonne atmosphère dans cette communauté, bien qu’on soit plusieurs conseillers ici et qu’on ait choisi des façons d’exercer différentes.

Je vais tâcher d’amener ma pierre à l’édifice.

Pour ma part, je suis aujourd’hui CIF et affilié au réseau Inovea. Avant de me lancer, j’ai moi aussi exploré différents parcours et structures d’accompagnement, donc je comprends bien tes interrogations Hugo. J’y ai passé plusieurs mois, rejoint un réseau pour le quitter 2 mois plus tard, contacté des cabinets indépendants.

Je voulais être accompagné sur la partie réglementaire du métier, etre propriétaire de ma clientèle et être libre de travailler avec les partenaires de mon choix. J’ai mis du temps avant de trouver un reseau qui cochait tous ces points mais aujourd’hui le reseau Inovea me le permet.

Ces points là, à mes yeux, sont essentiels quand on veut construire une activité pérenne et centrée sur l’intérêt du client.

La base du reseau est saine, mais comme pour tout cela depend de qui vous avez en face, comment travaille le conseiller. Quand on voit que la pinel etait le dispositif qui payait le mieux, que toutes les scpi ne rémunèrent pas de la même façon, un conseiller peu scrupuleux peut vite être tenté d’aller vers ce qui lui rapporte le plus.

Mais revenons à Inovea, il y a des avantages concrets, surtout quand on débute. Les coûts de RC Pro sont par exemple très accessibles (environ 200 € à l’année contre 800 € ailleurs), les simulateurs et outils de conseil sont fournis gratuitement, et on bénéficie d’un catalogue de partenaires déjà sélectionnés, ce qui évite de devoir tout construire soi-même en partant de zéro. Cela permet de se concentrer sur l’essentiel : accompagner les clients de façon claire et structurée.

Pour ce qui est de la formation, ORICA et JurisCampus sont de bons choix. Ils permettent d’acquérir les bases réglementaires nécessaires (certification AMF, IAS, IOBSP). Le diplôme est une chose, mais ce sont surtout ton engagement, ta pédagogie et ta capacité à écouter qui feront ta légitimité sur le terrain.

Inovea n’est pas un modèle parfait, mais il offre un bon cadre pour ceux qui veulent se lancer sérieusement, en étant accompagnés tout en gardant leur autonomie.

Si tu veux échanger plus en détail, je serais ravi de partager mon expérience plus en detail avec toi.

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Ma formation juriscampus a été financée par France travail, et en plus pendant ce temps de formation, France travail savait ce que je faisais :ok_hand:

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